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Dominique Gros, Maire de Metz, conseiller général de la Moselle
Non classement du quartier de Borny en Zone de Sécurité Prioritaire
Si on en croit la presse du jour, aux yeux des oppositions municipales, il semblerait que la création d’une Zone de Sécurité Prioritaire soit un indicateur de la qualité de la relation entre un élu local et le Ministre de l’Intérieur.
Quelle étrange perception de l’impartialité de l’Etat et de la recherche de l’intérêt général !
Le 6 mai dernier, les Français, en élisant François Hollande à 51,64 % des suffrages (et plus singulièrement les Messins qui ont été 51,71 % à lui faire confiance) ont dit leur volonté de rompre avec les pratiques iniques et les petits arrangements entre amis. La manœuvre de dernière minute d’Alain Joyandet, à l’été 2008, au détriment de Metz et de la BA 128, illustre ce dévoiement de la morale républicaine.
Nous sommes convaincus que les Maires de Nice, Nîmes, Perpignan, Nancy… seront heureux d’être considérés comme des proches de Manuel Valls !
Il apparait, après l’annonce faite jeudi par le Ministre de l’Intérieur, qu’à l’échelle de l’ensemble du territoire, Metz n’est pas considérée comme une zone prioritaire sur le plan de l’urgence sécuritaire. Faut-il vraiment se plaindre de cette annonce ou saluer le travail mené par différentes catégories de professionnels et d’acteurs de terrain (élus, travailleurs sociaux, procureur, policiers…) ?
Le fait d’avoir demandé le classement du quartier de Borny parmi les zones de sécurité prioritaire, permet d’objectiver la situation à l’échelle nationale.
Globalement, les chiffres de délinquance baissent dans l’ensemble de la Ville. Et aujourd’hui à Borny, ils attestent que sur les 10 derniers mois, la délinquance a baissé de 2,2 %.
Rappelons, par ailleurs, l’installation de grands équipements dans le quartier (Boite à Musiques, METTIS), notre soutien aux initiatives qui permettent de hisser le quartier au niveau d’un autre.
L’ensemble de ces signaux positifs ne doit cependant pas nous faire mésestimer les souffrances quotidiennes de nos concitoyens, notamment celles liées au trafic de drogue endémique dans ce quartier, ceci en dépit d’un travail de qualité réalisé à partir de recommandations du Conseil Local de sécurité et de prévention de la délinquance.
Le classement en zone de sécurité prioritaire est un dispositif en plusieurs volets : il y aura une troisième tranche en 2014 et nous continuerons donc à demander des moyens pour Borny.
